lundi 9 février 2009

Article de la provence

Depuis vendredi, les responsables de l'établissement miramasséen sentaient la grogne lycéenne monter, comme dans le reste du pays. "Nous avons réussi à empêcher la mise en place du blocus, vendredi et lundi, mais ce matin, nous n'avons pas pu faire rentrer tous les élèves, expliquait le proviseur adjoint, Gérard Simiand, car le barrage était plus important et nous, pas assez nombreux."En fait, une vingtaine d'élèves seulement ont pu accéder aux salles de cours hier matin, même si dans la journée, d'après l'administration, ils étaient un peu plus nombreux. Il faut dire que les manifestants, qui tempêtent contre les effets redoutés de la réforme annoncée, ont utilisé les grands moyens, en empilant des conteneurs à ordure pour bloquer les entrées. Pour se protéger de la pluie et empêcher de grever le piquet, une poignée de lycéens particulièrement engagés ont installé des bâches en plastique empruntées aux ouvriers d'un chantier voisin en guise de préau et des écriteaux colorés pour afficher leur révolte : "Nous voulons surtout informer le maximum d'élèves de ce qui attend le lycée de demain, indiquait l'un d'entre eux. En fait, on discute entre nous et informons les élèves qui ne le sont pas. On explique la réforme et ses effets négatifs :on ne veut pas de cette orientation à la carte qui d'après nous va favoriser le zapping et aboutir au final sur des formations incomplètes et inutiles », affirmait un élève de terminale « on proteste aussi contre la suppression des postes dans l'éducation nationale et cette réforme est justement un moyen détourné pour supprimer des postes d'enseignants. »DES CRAINTES"quant aux suppressions de postes , il est vrai que certains profs partis en retraite n'ont pas été remplacés mais c'était justifié par une baisse des effectifs et nous ne souffrons pas , pour l'instant , de classes surchargées puisque nous somme à 28 élèves en seconde avec certaines classes dans les niveaux supérieurs qui plafonnent à 20. En tant que dirigeant d'établissement, j'ai le sentiment que cette révolte s'appuie davantage sur des craintes et des extrapolations que sur des faits réels . des craintes auxquelles il nous est difficile de répondre, car nous-même n'avons pas encore connaissance des détails de cette réforme "rétorquait le proviseurdu coté des élèves , on reste sourd à ces arguments et déterminé à faire entendre sa voix : " le plus grave , expliquait une élève de terminale, c'est que cette réforme a été mise au point sans aucune concertation avec les enseignants et les élèves. Des représentants lycéens ont bien participés à une réunion en haut lieu mais ils ont eu le sentiment de n'avoir aucun poids dans les décisions annoncées". Quelle suite sera donnée à cette révolte? Personne à Miramas ne semble pouvoir y répondre :"Ce qu'on sait, c'est qu'on sera a Marseille ,mercredi pour manifester ".Du coté de l'administration, on soupire: "vous savez, en ce moment, on est un peu obligé de vivre au jour le jour!"

1 commentaire:

  1. Je me félicite de voir que le Lycée Cocteau est plus que jamais mobilisé et ne déroge pas à sa tradition gréviste qui aujourd'hui est plus que légitimé par les réformes toutes plus provocatrices et idéologiques que réellement efficaces et concertées. A titre d'exemple, la réforme de l'université n'a en aucuns points respectée les conseils prodigués par les états généraux de l'enseignement supérieur réuni il y a 2 ans, pourtant experts en la matière... Il est évident que la grogne qui monte dans le pays et dans tous les secteurs (publics comme privés) reflète les égarements idéologiques et financiers du gouvernement et du grand capital, au dépend de la raison, de l'efficacité et surtout du peuple.

    Je serais sur Miramas la semaine à venir, j'espère que certains d'entre vous m'accompagnerons manifester à Marseille. ( je serais en vacances et ne manifesterais donc pas sur Lyon.)

    Je passerais vous soutenir cette semaine.

    Bon courage et bonne continuation, le mouvement ne doit pas faiblir, la fronde doit s'élargir, le gouvernement reculera.

    Nicolas Canavaggia (un ancien)

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